Mon expérience avec la cigarette électronique a débuté en 2013. À l'époque, je fumais environ 20 cigarettes par jour depuis plus de 15 ans. Le vapotage, encore relativement nouveau, apparaissait comme une alternative potentielle pour réduire, voire arrêter, ma consommation de tabac. Mon premier dispositif était une simple e-cigarette Ego-T, avec un réservoir de 1.6 ml et un e-liquide au goût tabac blond. La sensation était différente de la cigarette, moins forte, mais suffisante pour envisager la transition.
Mes objectifs étaient clairs : diminuer les risques liés au tabagisme et, idéalement, arrêter complètement de fumer. Mes appréhensions étaient nombreuses : l’addiction à la nicotine, les effets à long terme sur ma santé respiratoire et cardiovasculaire, la complexité du matériel et son coût. Dix ans plus tard, mon point de vue a considérablement évolué, mais certaines inquiétudes persistent.
L'évolution de ma pratique du vapotage
Les premiers mois furent un véritable apprentissage. Le choix du matériel et des e-liquides s’est avéré complexe. J'ai testé différents modèles avant de trouver celui qui me convenait, en ajustant l'airflow, la résistance, etc. J'ai également dû m'adapter à de nouvelles sensations et techniques d'inhalation.
Évolution du matériel de vapotage
Mon premier kit Ego-T a rapidement été remplacé par un modèle plus performant, un Provari. Au cours de ces dix années, j'ai utilisé une grande variété de dispositifs : clearomiseurs, atomiseurs reconstructibles (RTA), mods électroniques, et boxs mécaniques. J'ai opté pour des modèles de plus en plus sophistiqués, passant de résistances simples à des résistances subohm, et explorant les atomiseurs reconstructibles pour un contrôle accru de la vapeur. En 2017, j'ai adopté un mod électronique DNA 250C pour un meilleur contrôle de la température et une personnalisation optimale. Ce changement m'a permis de mieux gérer mon vapotage et d'adapter mon matériel à mes préférences.
- 2013 : e-cigarette Ego-T
- 2015 : Provari
- 2017 : Mod électronique DNA 250C
- 2020 : Kit Geek Bar (pod jetable)
- 2023 : Aspire Nautilus 3 (clearomiseur)
Évolution des e-liquides
Initialement, je consommais uniquement des e-liquides au goût tabac, avec un taux de nicotine élevé (18 mg/ml). J'ai progressivement diminué ce taux, passant à 12 mg/ml, puis 6 mg/ml, et finalement à 3 mg/ml. Aujourd'hui, je privilégie les e-liquides aux saveurs fruitées, avec un taux de nicotine de 0 mg/ml. Cette diminution progressive a contribué à réduire ma dépendance à la nicotine. J'ai aussi expérimenté les sels de nicotine, surtout au début, pour une meilleure satisfaction avec des dosages plus faibles. J’ai dépensé environ 3000€ en e-liquides sur ces 10 ans.
Moments clés de mon expérience de vapotage
L'arrêt complet du tabac reste le moment le plus marquant. J'y suis parvenu en quelques semaines grâce à la vape. L'arrivée des pods jetables en 2020 a simplifié ma pratique, bien que je sois revenu à des systèmes plus classiques. La découverte de la communauté en ligne de vapoteurs a également été essentielle. Les échanges et le partage d'expériences m'ont beaucoup aidé.
Impacts sur ma santé et mon bien-être
Dix ans de vapotage constituent une période assez longue pour observer des changements. Je ne suis pas médecin, mais voici mes observations personnelles.
Impact respiratoire
Je constate une nette amélioration de ma respiration par rapport à ma période de tabagisme. Ma toux chronique a disparu, et je peux faire des efforts physiques sans difficulté. Cependant, j'ai parfois une légère irritation de la gorge, surtout avec certains e-liquides.
Impact cardiovasculaire
Je n'ai pas observé de changements importants au niveau de ma pression artérielle ou de mon rythme cardiaque. Je pratique une activité physique régulière, ce qui joue probablement un rôle.
Dépendance à la nicotine
Le vapotage est une forme de dépendance. J'ai réduit ma consommation de nicotine, mais je ne suis pas complètement sevré. Je ressens toujours le besoin de vapoter, même si ce besoin est beaucoup moins intense.
Autres effets sur la santé
Je n’ai pas eu de problèmes de santé significatifs liés au vapotage. J’ai parfois eu la bouche sèche, mais rien de grave. Je bois beaucoup d'eau pour éviter ce problème.
Consultations médicales
J'ai consulté mon médecin à plusieurs reprises. Il m'a conseillé de réduire progressivement ma nicotine et de surveiller mon état de santé. Il n'a pas exprimé d'inquiétudes particulières concernant mon vapotage.
Aspects sociaux et économiques du vapotage
Le vapotage a eu un impact sur ma vie sociale et mon budget.
Coût du vapotage
En dix ans, j'estime avoir dépensé environ 10 000 euros en matériel et e-liquides. C'est une somme importante, mais inférieure au coût du tabac sur la même période, estimé à 25 000 euros. Ce coût inclut les e-cigarettes, les e-liquides, le remplacement des résistances et autres accessoires.
Aspect social
Mon entourage a généralement bien accepté mon choix. J'ai noué des liens avec d'autres vapoteurs, échangeant informations et expériences. Cependant, certaines relations ont été plus complexes, notamment avec des amis fumeurs. Il est important de respecter la législation concernant les lieux de vapotage.
Communauté vape
La communauté en ligne a été un soutien important. Les forums et les groupes m'ont permis d'échanger, de recevoir des conseils sur le matériel, les e-liquides et les techniques de vapotage. J'y ai trouvé du soutien et de l'entraide. Cela a enrichi mon expérience.
Mon expérience de vapoteur sur 10 ans est riche d'enseignements. Il est crucial de rester attentif à son corps, de faire preuve de prudence et de se tenir informé des évolutions du secteur. L'avenir me réserve encore des réflexions sur cette pratique. J’ai par exemple commencé à m’intéresser aux cigarettes électroniques sans nicotine, pour envisager un sevrage complet à terme.